Un ancien évaluateur de l'ESRB critique le processus d'évaluation

Un ancien évaluateur de l'ESRB critique le processus d'évaluation

Sur la base de ses six mois de travail en tant qu'évaluateur de jeux ESRB à plein temps, Jerry Bonner a discuté de ce qu'il perçoit comme étant les principaux défauts du conseil d'administration.

M. Bonner a fait remarquer que le conseil d'administration s'entoure d'un secret inutile. "En réalité, il n'y a rien à cacher au sein du CERS. Mais en agissant de manière secrète et mystérieuse, le CERS crée une apparence d'irrégularité. "

M. Bonner a également confirmé que les évaluateurs de l'ESRB ne jouent pas réellement aux jeux qu'ils évaluent. "Le groupe actuel d'évaluateurs à temps plein de l'ESRB ne joue pas réellement aux jeux qu'il évalue. Ils se contentent de regarder des cassettes vidéo ou des DVD de quelqu'un d'autre en train de jouer au jeu". ... "J'ai déjà entendu l'argument de l'ESRB à ce sujet : "Cela prendra beaucoup trop de temps et compromettra notre délai d'exécution." Ma solution est simple : Embaucher plus de personnel".

Un autre problème souligné par Bonner est l'adoption d'un système de "parité" dans lequel les suites reçoivent les mêmes notes que leurs prédécesseurs. "Oubliez le concept de parité, ou minimisez-en la dépendance, et jugez chaque jeu uniquement sur son contenu et rien d'autre."

Enfin, M. Bonner a accusé la direction du conseil d'administration d'avoir modifié les évaluations des évaluateurs. "Lorsque j'ai été engagé, j'ai cru comprendre que je classerais les matchs. Malheureusement, ce n'était pas le cas dans certains cas. Les évaluateurs étaient plutôt considérés comme un collège électoral, et nos évaluations n'étaient pas toujours les dernières publiées. Il arrivait parfois que la note soit modifiée d'une lettre entière (un jeu auquel nous avions attribué un M était abaissé à un T, par exemple, ou un T était relevé à un M).

L'avis de Jerry Bonner est publié intégralement dans le dernier numéro du magazine EGM.

Le même article présente la réponse de Patricia Vance, présidente de l'ESRB, qui se lit comme suit :
"L'article de M. Bonner contient de nombreuses déclarations trompeuses, des inexactitudes factuelles et des représentations erronées... L'auteur omet également de mentionner la nature unique et limitée de son mandat de six mois au sein du CERS...
Il laisse entendre que nous modifions arbitrairement les évaluations après que les évaluateurs ont fait leur travail. Ce n'est pas le cas... Et, contrairement à ce qu'affirme M. Bonner, le fait qu'un titre évalué fasse partie d'une série n'a aucune incidence sur la décision...
Malheureusement, l'auteur confond également nos efforts pour garantir l'intégrité et la fiabilité du système de notation avec des niveaux de secret inutiles. Il est regrettable que l'auteur n'apprécie pas l'importance de protéger la confidentialité des évaluateurs afin d'éviter même la possibilité d'une influence indue de la part de sources externes.
En fin de compte, l'ESRB se porte garant de chaque note qu'il attribue et du processus par lequel il attribue ces notes".

Après la publication de l'article, M. Bonner a déclaré qu'il "n'a pas été licencié par l'ESRB. Je suis parti de mon propre chef et en bons termes".

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